Ikuto,
Je te remercie d’avoir lu ma
lettre et de m’avoir répondu, il est vrai que j’ai eu peur que tu la jettes
sans même la lire. Je respecte ton choix de ne pas vouloir me voir pour le
moment et je le comprends, donc je t’écris de nouveau pour te faire part de ce
que je ressens maintenant. Tu n’as pas à t’en vouloir si je souffre, après tout
c’est de ma faute. Je regrette tellement, car pour moi il y a que toi qui
compte. Comment je pourrais t’oublier un jour ou penser à une autre personne
dans mes bras que toi ? Le fait de savoir que tu m’aimes toujours me rend
heureuse, je peux comprendre que cette image soit ancrée dans ton esprit et que
c’est dur de passer au-dessus. Crois-moi, si je le pouvais, je ferais tout ce
qu’il y a en mon pouvoir pour te la faire oublier. Je te promets que cela ne se
reproduira plus jamais, rien qu’à l’idée que je puisse réellement te perdre me
fend le cœur.
Je me souviendrais toujours de
la première fois où tu m’as embrassé, c’est à ce moment-là que j’ai vraiment
compris ce que je ressentais pour toi. Tu m’avais demandé de te rejoindre au
petit parc d’attractions où on avait déjà été. Je me souviens que s’était peu
de temps après le mariage du professeur Nikaido et de Mlle Sanjo. Je croyais
que tu allais encore m’annoncer que tu partais de nouveau, j’étais un peu
triste que tu t’en ailles encore. Nous nous sommes amusés sans que tu me dises
la raison de ta demande, puis vers la fin de la journée, je m’y attendais à ce
que tu me le dises. Mon cœur souffrait en silence, je ne savais pas vraiment
pourquoi, mais je ne voulais pas que tu t’éloignes de moi. Puis tu m’as regardé
droit dans les yeux, tu m’as gentiment souri, tu t’es rapproché lentement de
moi. Tu as posé tes mains sur mon visage et là, sans prévenir, tu m’as
embrassé, mon cœur fit un bond. Au début, je ne réalisais pas vraiment
ce qui se passait, puis j’ai commencé à éprouver une sensation étrange. C’était
comme si mon corps ne me répondait plus, mon esprit était vide, j’entendais
plus que les battements de mon cœur qui s’affolaient.
Au moment où nos lèvres se
sont séparées et que nos regards se sont croisés, je venais de vraiment
réaliser, je ne sais pas pourquoi, mais j’étais contente. Puis je me suis dit
que tu allais partir loin de moi, je me suis senti si triste d’un coup. Tu as dû
voir l’expression de mon visage changé, car tu m’as dit à ce
moment-là : « Pourquoi as-tu l’air si triste ? M’en
veux-tu ? » Comment aurais-je pu t’en vouloir après ce que j’avais
ressenti. Quand j’ai réussi à t’avouer pourquoi, les mots que tu as prononcés
ensuite m’ont rendu tellement heureuse, t’en souviens-tu ? De ces
mots : « Pour toi je ferais n’importe quoi, alors si tu
souhaites rester à mes côtés je resterais auprès de toi pour toujours, sache
que je t’aime. » A l’entente de ces mots, mon cœur a failli sortir de ma
poitrine, j’ai été surprise et tellement touché. A partir de là, j’ai compris,
j’ai compris que je voulais que tu restes à mes côtés, j’ai compris que je
devais sûrement t’aimer également.
Je me souviendrais toujours de
ta tête quand je t’ai demandé de rester avec moi et que je t’aimais aussi. Ton
regard tellement surpris qu’il se demandait s’il ne rêvait pas, de tes lèvres
entrouvertes dont aucun son n’en sortit, même si les mots voulaient s’y échapper,
me fit fondre. J’ai donc finit par te sourire pour que tu reviennes à la
réalité et je t’ai donné un baiser. Tu m’as pris dans tes bras et j’avais
l’impression que j’étais la chose la plus précieuse pour toi dans ce monde. Tu
n’avais plus envie de me lâcher, de me laisser partir par peur que tout cela ne
soit pas la réalité. A partir de cet instant, ma vie a changé, une vie qui
n’aurait plus d’intérêt sans toi.
Je sais que je t’en demande
beaucoup, mais j’aimerais tellement te revoir, tu me manques à un point que tu
ne peux pas imaginer. J’ai l’impression que je meurs à petit feu sans toi, je
voudrais pouvoir me blottir contre toi en me disant que tout cela était qu’un
horrible cauchemar. Je ne te demande pas de me pardonner ce que je t’ai fait, mais
laisse-moi te voir, te dire et te montrer à quel point je le regrette et que je
suis désolée. Je t’en prie, ne m’abandonne pas, je t’aime trop pour te laisser
partir loin de moi. Donne-moi une chance de te le prouver, d’être à tes côtés
comme on se l’était promis.
« Je t’aime plus que tout »
Amu.
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